(Re)découvrez ci-après une présentation succincte des 13 œuvres monumentales créées par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, exposées durant tout l’été 2021.
PASSE-PAILLE
N°1
Construit en paille issue des cultures de la région, ce mur obstrue volontairement le panorama sur les Alpes, emblématique de ce lieu. Pièce centrale de l’exposition, il est le support des premiers textes de J.-P. Zimmermann et des premiers témoignages à découvrir tout au long des parcours d’Art-en-Vue: Dialogue avec le paysage.
Matériau : bottes de paille
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec Bio Neuchâtel et Iron Cube.
TOTEMSKY
N°2
Totemsky rend hommage aux plaisirs des sports d’hiver, encore régulièrement pratiqués autour de La Vue-des-Alpes. L’œuvre fait revivre, le temps d’une saison estivale, un pylône désormais abandonné. En interrogeant l’avenir de nos loisirs, Totemsky se dresse tel un totem inébranlable et nous offre un point de vue exceptionnel sur les paysages alentours.
Matériaux : skis et chaussures de skis
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec l’ADVAT (Association Développement Vue-des-Alpes Tête de Ran), Echamont échafaudages sàrl, Frenetic bikes, Défi montagne, Vertical passion et Tof Sports .
LA RACINE DES CORNES
N°3
La Racine des Cornes évoque les troupeaux, symboles des pâturages de montagne. Très présents dans l’œuvre littéraire de J.-P. Zimmermann, les troupeaux bovins symbolisent le lien entre les agriculteurs et la terre. En montant chaque année à l’alpage, les vaches participent à l’entretien des pâturages boisés en évitant notamment l’embroussaillement. Elles contribuent ainsi au maintien de ces paysages familiers.
Matériau : bois
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec la Scierie Jacot.
L’ÈRE DES CLOCHES
N°4
Inspirée de la lecture de J.-P. Zimmerman, l’artiste évoque, ici, la complexité du métier d’agriculteur. La fabrication des cloches de vache est un artisanat très ancien en Suisse ayant très peu changé. Avec leur tintement unique, elles évoquent immanquablement les montagnes en été et donnent au berger des informations précieuses sur le troupeau. Elle permet aussi à l’agriculteur d’exprimer sa fierté: il n’est pas rare que la vache préférée porte une grosse cloche autour du cou.
Matériaux : bois, cloches
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon.
L’ENJEU DU PÂTURAGE
N°5
Inspiré du texte Les Vieux-Prés, l’installation artistique L’enjeu du Pâturage évoque, avec ce jeu d’échec, la relation à la terre. La possession de la terre compose la toile de fond de plusieurs textes de J.-P. Zimmermann. L’auteur aime symboliser le lien à la terre au travers de ses personnages et aborde souvent la question de la transmission et de l’héritage, élément central du maintien d’exploitations agricoles rentables.
Matériaux : Bois
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec l’équipe des forestiers de Val-de-Ruz.
PERSON- NAGES EN BRANCHES
N°6
Ces personnages sont le résultat de l’engagement de plusieurs groupes bénévoles qui ont travaillé pendant plusieurs jours à créer cette œuvre collective. Elle évoque notre présence dans les espaces naturels, notre relation à notre environnement, notre empreinte et notre rôle. Les personnages imaginés en branchages sont éphémères et disparaitront progressivement avec le temps.
Matériaux : Branchages
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec la Classe 11TE212 du Collège des Forges de La Chaux-de-Fonds, l’équipe des forestiers de Val-de-Ruz et les bénévoles des week-ends citoyens.
OISEAU DE FEU
N°7
Dans l’imaginaire collectif, l’oiseau de feu symbolise la régénération. L’artiste évoque ici la présence des animaux de nos régions. De nombreuses espèces ont aujourd’hui disparu ou risquent de disparaître, notamment à cause de la dégradation de leur habitat. C’est le cas du grand tétras, qui a disparu dans nos régions bien qu’il soit encore présent dans de nombreuses régions d’Europe. Si de tout temps des espèces sont apparues pendant que d’autres disparaissaient. Le taux d’extinction actuel a pris une courbe exponentielle avec des conséquences inconnues sur les écosystèmes.
Matériaux : Fer
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon.
LA HAUTE TABLE…DE PIQUE-NIQUE
N°8
La Haute Table… de Pique-Nique, imaginée par l’artiste, perchée au-dessus de tous, évoque principalement notre relation à l’alimentation. Si la table est l’un des meubles les plus courants, elle est riche de multiples évocations : partage, échange et communion. C’est autour de la table que nous nous réunissons pour partager repas et échanges intellectuels. Du champ à l’assiette, notre alimentation se situe aujourd’hui à la croisée d’enjeux sanitaires, écologiques et économiques majeurs et fortement interdépendants.
Matériau : Bois
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec la Scierie Jacot, L’équipe des forestiers du Val-de-Ruz et l’atelier de menuiserie d’Addiction Neuchâtel sur le site du Devens.
ZIMMER-MANN SALZ
N°9
Cette installation artistique rend hommage à Jean-Paul Zimmermann et à son œuvre littéraire. Le buste de l’écrivain neuchâtelois rappelle son attachement à sa région, à la terre et au quotidien des agriculteurs, thèmes si présents dans son œuvre. En choisissant de réaliser ce buste en sel, l’artiste évoque encore une fois l’agriculture. Le sel est indispensable aux vaches pour satisfaire leurs besoins nutritionnels. Cette installation disparaitra progressivement sous l’effet des intempéries.
Matériau: sel
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec Myriam Krohne et Clémence Frankhauser, étudiantes à l’Académie de Meuron.
LE CLOS CÉLESTE
N°10
Avec cette installation, les barrières prennent de la hauteur. L’artiste évoque les tensions rencontrées dans les pâturages entre visiteurs d’un jour et agriculteurs. Les barrières sont aussi un élément central de la pratique agricole. Elles délimitent les surfaces de pâtures et ont beaucoup évolué depuis les murs de pierres sèches. Dans l’agriculture alpestre, la clôture des pâturages marque la première étape du retour des troupeaux dans les alpages. En levant les barrières symboliques, il devient parfois plus facile d’ouvrir un dialogue.
Matériaux : Bois, câbles, acier
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec les Scouts Perceval Moutier.
L’ÉPAPIL-LONEMENT
N°11
Avec cette œuvre, l’artiste évoque les occupants de nos prairies et les enjeux liés à la conservation de leurs habitats. C’est par exemple le cas des murs en pierres sèches, qui servent de chemins à plusieurs animaux, ou des prairies sauvages qui permettent aux papillons et autres insectes d’exister et de se reproduire. L’équilibre entre les activités humaines et la biodiversité reste, malgré une préoccupation grandissante, difficile à atteindre.
Matériaux : Bois, pierre
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec la classe 11TE212 du Collège des Forges de La Chaux-de-Fonds.
LE PETAMOUR
(L’AMOUR PEUT ÊTRE TOXIQUE)
N°12
L’artiste évoque avec cette installation l’amour qui a une place centrale dans l’œuvre de J.-P. Zimmermann. Les amoureux faits de bouteilles en plastique et de déchets collectés dans la région évoquent aussi la question des déchets dans les sites naturels qui est souvent source de tensions. L’utilisation du plastique reste récurrente dans notre quotidien et son élimination difficile. La valorisation des déchets plastiques est un enjeu de société central, elle devrait apporter une plus-value écologique tout en étant économiquement viable. Une chose est sûre, les matières plastiques n’ont pas leur place dans la nature. Sauf peut-être provisoirement dans cette œuvre romantique.
Matériaux : déchets, PET
Installation imaginée par Emmanuel DuPasquier, dit Paxon, et réalisée en partenariat avec Colin Ryser, étudiant à l’Académie de Meuron.
LES ÉLÈVES ET LE PAYSAGE
N°13
Pendant la semaine du 14 au 18 juin 2021, 11 classes de Val-de-Ruz ont découvert le paysage de La Vue-des-Alpes et les œuvres du festival, guidés par un animateur pédagogique du Parc Chasseral. Inspirés par leur visite et par les paysages environnants, les élèves des classes de 8H de Valérie Scollo des Hauts-Geneveys, de 6H de Daniel Mesot de Savagnier, et de 6H de Denis Rey de Chézard-Saint-Martin ont créé une œuvre éphémère que vous pouvez découvrir le long de ce chemin forestier.
Matériaux naturels
Installation réalisée en partenariat avec le Cercle scolaire du Val-de-Ruz.